Cet amendement qui met en péril les start-up d’e-santé

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Titre : Les start-up françaises inquiètes face au défi d’héberger les données de santé dans le cloud sécurisé d’ici 2024

Dans le cadre du projet de loi pour la sécurisation et la régulation de l’espace numérique (SREN), un nouveau défi attend les start-up françaises. Il est prévu que d’ici le 1er juillet 2024, les données de santé du pays soient hébergées exclusivement chez des opérateurs labellisés SecNumCloud. Cette échéance suscite toutefois des inquiétudes parmi les jeunes entreprises technologiques, qui estiment que le délai est trop court et craignent une perte de performance et de sécurité.

La volonté du gouvernement français de protéger et sécuriser les données de santé est louable, dans le but d’éviter tout risque de piratage ou de fuite d’informations confidentielles. Cependant, cette mesure exige une transition rapide et complexe pour les acteurs du secteur qui travaillent déjà d’arrache-pied pour proposer des solutions innovantes dans le domaine de la santé numérique.

Les start-up françaises, conscientes des enjeux, ont exprimé leur préoccupation quant au délai qui leur est accordé. Elles estiment que le calendrier fixé est trop ambitieux et ne tient pas compte des contraintes techniques et financières auxquelles elles sont confrontées. Le temps et les ressources nécessaires pour migrer les données de santé vers des serveurs labellisés SecNumCloud sont considérables et ne peuvent être sous-estimés.

La principale inquiétude des start-up réside dans le risque de perte de performance et de sécurité. Pour beaucoup d’entre elles, cette migration précipitée pourrait compromettre leur activité et leur image de marque. Elles soulignent également le besoin de formations spécifiques pour acquérir les compétences nécessaires à l’utilisation du système SecNumCloud.

La question de la disponibilité de ressources en temps opportun se pose également. Il est crucial que les prestataires labellisés soient en mesure de fournir des capacités d’hébergement suffisantes pour répondre à la demande croissante des start-up françaises et maintenir une qualité de service optimale.

Face à ces défis, les acteurs de l’écosystème des start-up demandent aux autorités de prendre en compte leurs préoccupations et de réévaluer le délai de mise en œuvre de cette mesure. Une transition plus progressive et concertée permettrait de préserver la compétitivité des jeunes entreprises françaises tout en maintenant la sécurité des données de santé.

En conclusion, si la volonté de sécuriser l’espace numérique français est fondamentale, il est essentiel que les mesures prises prennent en compte les contraintes spécifiques auxquelles les start-up tricolores sont confrontées. Une stratégie plus réfléchie et un dialogue ouvert entre les parties prenantes sont nécessaires pour garantir la réussite de cette transition vitale pour l’avenir de la santé numérique en France.

Julie B
Julie B
Auteur et fondateur du site internet d'actualité !

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